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10 km de Caen : un record sans grande saveur


Peut-on parler de déception alors que l’on n’a jamais couru aussi vite, c’est une question qui peut paraitre étonnante mais que je me pose au moment de faire le bilan de ce 10 km. Petit retour en arrière.

Ce 10 km se situe à Caen, ville que je connais bien pour y avoir fait une partie de mes études. Je connais globalement le parcours qui bénéficie d’un départ assez rapide en légère descente pour une seconde partie de course qui nécessite un peu plus de relance. Les sensations depuis la Paris-Saint-Germain-En-Laye ne sont pas très bonnes, je ressens un coup de fatigue ainsi qu’un peu moins d’envie qu’à l’accoutumer. Je sais par contre que je vais normalement battre mon précèdent record sur la distance établie en Janvier à Nice, ce 10 km doit juste conclure les progrès effectués depuis. Le coach me prédit un temps aux alentours des 00:37:30, j’ai quant à moi l’envie de tenter le sub37, advienne que pourra.

L’accès au SAS élite de la course me permet un échauffement optimal et me permet d’être seulement quelques minutes avant sur la ligne de départ. C’est un luxe assez agréable. Le départ est très rapide, je me fais énormément doubler alors que suis à 3’42/km, je suis surpris de voir les gens partir aussi vite. Je fais vite un premier bilan au 1er km et décide de rester sur mon allure, je ne suis pas spécialement bien, mais pas non plus spécialement mal. Nous sommes en descente dans les km 2-3, je maintiens le rythme en m’accrochant à un petit groupe. Je reconnais les quartiers Caennais au fur et à mesure de mon périple, j’ai vraiment l’impression que cela fait une éternité que je n’y suis pas passé. Je n’avais vraiment jamais pensé courir dans ces rues…

Le km 4 sonne l’arrivée dans le centre-ville, je commence à rattraper du monde mais mon allure commence déjà à ralentir (3’45/km), je sais que je n’aurai pas le sub37. Finalement, le coach avait raison ;-). De plus, le sol humide rend les pavés un poil glissants, je préfère rester prudent. Nous avançons vers l’hippodrome et je suis maintenant un peu seul, je rattrape des groupes de 2-3 coureurs au fur et à mesure de la course mais l’effort n’est pas évident tout seul. Mon GPS est lui un peu perdu, je regarde à chaque km mon allure et essaye de rester entre 3’45/km et 3’48/km pour assurer le record. Mentalement  j’ai vraiment du mal, je ne prends pas vraiment de plaisir (ce qui ne m’arrive jamais en course).
Je croise dans le sens inverse au km 7 le premier de la course qui lui va bientôt boucler ce 10 km. J’ai de plus en plus de mal à maintenir l’allure surtout que nous arrivons vers une légère montée que j’avais repéré la veille. Elle me fait bien mal mais j’essaye de m’accrocher et de rester en dessous de 3’48/km pour assurer le record. Ce passage nous ramène en plein centre-ville que je reconnais très bien. Les pavés mouillés m’énervent un peu, j’ai toujours un peu peur de tomber. Cela anéantirait tous mes efforts. Une dernière montée et je repasse à l’endroit où j’avais croisé le premier de la course. Je sais qu’il reste que quelques petites minutes de course mais j’ai vraiment hâte que cela se finisse. J’ai vraiment l’impression de subir…  Malgré une seconde partie de course plus lente que la première, je double encore quelques coureurs. Dernier virage, j’aperçois l’arche d’arrivée. J’essaye d’accélérer mais reste scotché à la même allure.

Je franchis la ligne en 00:37:37 à ma montre. Ce temps sera finalement corrigé à 00 :37:40 par l’organisation. Je ne vois toujours pas où j’ai pu perdre ces 3 secondes. J’apprends aussi par la suite que je finis 61ème/5000 inscrits. Un grand coup de chapeau à l’organisation qui a prévu un ravitaillement d’après course avec un joli assortiment de produits normands J.

Avec un peu de recul, je reste déçu du déroulé de ma course, je sais que j’excelle quand je suis régulier et mon choix de départ rapide a rendu la course vraiment plus difficile. Je sais qu’à l’heure actuelle, je peux encore améliorer de 10-15s ce chrono en gérant mieux mon allure. Autre point négatif, je n’ai pas vraiment pris de plaisir, cela est sûrement dû à un petit manque de fraicheur au niveau mental. Cela tombe bien car le coach avait prévu la coupure annuelle juste après ce 10 km. Histoire de repartir frais mentalement et physiquement pour cette seconde partie d’année.


7 commentaires:

  1. Je ne suis pas d'accord !
    On ne peut pas dire qu'un départ à 3'42 pour une allure finale de 3'45 soit un départ rapide. C'est même limite lent. Le premier kil d'un 10 est souvent 10" en dessous du temps final. C'est une distance où il faut pas hésiter à prendre des (petits) risques.

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    1. Oui, le fameux pic sur des efforts intense proche de la VMA ;)
      Mais bon, j'ai toujours excellé lorsque j'ai été régulier...

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  2. Super temps ! Bravo Thibault ! chaque seconde est bonne à prendre. Bonne récup !

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    1. Merci Fred, c'est exactement ce que je pense avec un peu de recul...

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  3. Moi je reste admiratif d'un telle chrono. Bravo à toi malgré ta déception.

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  4. Je trouve qu'un chrono à 37:40 est plus qu'honorable... Lorsque tu regardes le panel de gens qui se mettent à la course à pied et le nombre minime qui passe les 40' au 10k, je trouve bien dommage que tu ne soit pas plus satisfait de ton temps... En tous les cas bravo à toi!

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