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La course du muguet : le grand écart


Moins de trois semaines après le marathon de Paris, j’épingle un nouveau dossard à mon maillot : un 10 km proche de la maison que j’avais programmé de longue date. Le but de cette course étant de faire un point sur mon état de fraicheur post Marathon et de mes ambitions pour les 10 km L’Equipe que je vais préparer prochainement.

Cette course se situe à Cergy, je l’avais déjà effectué l’année dernière en « meneur d’allure maison » pour Mlle qui effectuait à l’époque sa première course chronométrée. L’avantage des technologies modernes, c’est que j’ai pu ressortir les chiffres du dénivelé de la course pour affiner ma stratégie. Le parcours est en deux boucles qui ne sont pas tout à fait identiques et il faudra commencer fort sur la descente, puis espérer maintenir l’allure sur les deux belles montées qui se situe aux km 4 et 8.

Nous retirons –avec Mlle et 2 amis– nos dossards 1h20 avant le début de la course. Après avoir discuté puis accroché nos dossards et puces GPS, nous profitons du stade situé à coté de la ligne de départ pour aller nous échauffer. Les sensations sont bonnes, j’effectue les tours de piste en augmentant tranquillement l’allure. Passé la case « pause pipi»,  nous allons rapidement nous placer sur la ligne de départ.

Le départ est donné sur les coups de 10h. Malgré le fait que je ne sois pas trop mal placé, je peine à m’extirper de la masse, il me faudra environ 500-600 m avant de ne plus être trop gêné. Je continue de doubler beaucoup de coureur en slalomant comme je peux. Je profite de la descente pour grappiller quelques secondes et terminer le premier km en 3’54. Je maintiens l’allure (4’03) sur les deux prochains km tout en doublant. Les conditions de course ne sont pas évidentes, la pluie des jours précédents ayant rendu le bitume glissant avec beaucoup de flaques d’eau, il est rare que ma trajectoire soit linéaire. J’essaye au maximum de rester sur le bord de la route pour éviter les flaques et les coureurs que je dépasse.  Nous arrivons sur la première montée, malgré le fait que je me débrouille bien sur le dénivelé positif, je perds une dizaine de secondes sur ce km et passe la moitié de la course en 20“20’: je suis en avance sur mon précèdent RP.

J’en profite pour reprendre mon allure d’avant montée et arrive au km 6 dans la partie la moins évidente de la course : un chemin bitumé en piteux état à travers champs qui débouchera sur la montée du km 8. Depuis la mi-course,  nous sommes en petit groupe de niveau assez équivalent, j’essaye de me fixer comme objectif de rattraper le groupe de devant qui se situe à une quinzaine de mètres. La route est vraiment moche, on se croirait presque sur un cross sur cette portion, les trous dans la route avec toute la boue et les flaques d’eau me font glisser deux fois. Je ne passe vraiment pas loin de la catastrophe. Malgré tout, j’arrive un peu après le km7 à dépasser le groupe que j’avais dans le viseur. Nous nous dirigeons vers la côte du 8ème, je sens que les jambes sont pas mal mais que le souffle est un peu court. J’avais presque oublié ce qu’était un 10 km pendant ma préparation marathon…

Au pied de la côte, je double par la droite un coureur. Pas très sport, il me pousse progressivement vers la barrière et me donne un petit coup d’épaule. Je ne dis rien mais n’apprécie pas du tout, la route est assez large pour nous deux quand même ! Un peu énervé, je mets un petit coup d’accélérateur pour le dépasser. Cette côte, associée à un faux plat, me fait perdre un temps précieux : je passe le km 8 et 9 en 4’11 et 4’15. Un coureur me double alors et me parle, j’essaye de répondre mais j’ai le souffle court. A ce moment, je me dis que le record est dans la poche mais que je peux peut-être avoir le sub41. Je redonne donc un dernier coup d’accélération, nous sommes toujours sur un faux plat montant. Je vois au loin le parking du gymnase et entend le speakeur qui donne de la voix pour que les concurrents donnent tout dans le sprint final. Cela me motive avec mon collègue de fin de course, nous accélérons et passons la ligne en 41“07’ : joli finish !!!


Je suis heureux de battre mon RP malgré le parcours pas évident et les conditions météo des jours précédents. Je vais vite m’abriter de la pluie dans le gymnase et en profite pour récupérer mon t-shirt de la course avec le parfum Angel offert aux finishers (sympa comme récompense). Je regarde Mlle et mes deux amis franchir la ligne, ils battront eux aussi leur RP sur la distance.

Le bilan :
Un nouveau RP qui me confirme que je suis plus performant sur les courtes distances. En moins de 3 semaines, j’aurai fait le grand écart chronométrique, passant de 3h56 sur marathon à 41“07' sur 10 km. Je vais maintenant continuer d’essayer de battre mon RP10 en commençant une préparation spécifique jusqu’au 10 km L’Equipe dans le but de me rapprocher des 40“00.  Après le 14 juin, il me faudra travailler mon manque d’endurance pour régler ce souci que je rencontre sur marathon. Surtout que le programme de la seconde partie d’année s’annonce magique…

2 commentaires:

  1. Hello,

    Bravo pour ton chrono, malgré la pluie et l'état de la route sur la 2ième boucle !
    Comme toi, j'étais sur le MDP puis sur la Course du Muguet. Je pensais avoir récupéré mais pas du tout, j'ai souffert comme jamais et fait un chrono affreux...Grosse frustration car c'est mon terrain d'entraînement.
    Sans pluie, la course doit être sympa, je pense la retenter en 2016 :)

    Bonne continuation à toi !
    Emilie

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    Réponses
    1. Hello Emillie,
      Oui, un marathon laisse beaucoup de traces... Avec un peu de repos et une meilleur préparation, j'ai amélioré mon temps lors des 10k L'Equipe. Il en sera pareil pour toi si tu refait un 10k :)

      Je serai aussi surement de la partie en 2016, c'est une course que j'apprécie. Ce sera dans les mêmes conditions car je vais courir le marathon de Rome 2016 quelques semaines avant la course du muguet 2016.

      Bonne continuation à toi aussi.
      Thibault

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