Place
au Run In Marseille et son semi en plein milieu de ma préparation pour le
marathon de Londres. Avec presque 170 bornes d’avalés depuis 10 jours,
j’envisage de tout donner lors de ce semi pour battre mon record établi l’année
dernière lors du semi de Paris. Une arrivée dans la soirée du vendredi
me permet de prendre mes marques samedi dans la citée phocéenne et de découvrir
le fameux mistral le long de la corniche. Rajoutons à ces bourrasques de vent
des sensations plus que mauvaises, ça promet…
Le
départ est prévu à 8h45, je rejoins la ligne de départ en m’échauffant. Le
starter sera donné en retard à cause d’une personne « en état d’ébriété »
tirant de son appartement sur la chaussée :O. Marseille entretient sa légendeJ. Pam, le départ est
donné et tout le monde part très vite, j’ai prévu de tenir une allure entre
3’47 et 3’50. Je m’y tiens et ne me fais pas aspirer par ce départ en masse qui
me paraît bien trop rapide.
Contrairement à la veille, les sensations sont bonnes et je passe assez
facilement les 3 premiers km dans le quartier de la Joliette. Le parcours en
centre-ville est plutôt agréable mais toujours en faux plat. Je me rends compte
au 5ème km que ce sera compliqué de tenir les 3’47 tout le long
surtout que la température commence à monter.
Je
commence maintenant à rattraper les coureurs un à un, j’ai bien fait de ne pas
partir la fleur au fusil. Malheureusement, l’ambiance n’est pas vraiment à la
hauteur du stade vélodrome que nous passons. Je sens à ce moment des coureurs
revenir sur moi, il s’agit des premiers du marathon. On a la même passion mais
pas le même talent. Le vent commence à se faire sentir aux abords du parc
Borély, je suis esseulé depuis un petit bout de temps et continue de doubler
quelques coureurs. Je profite des ravitaillements de la course pour m’arroser,
les températures marseillaises n’ont rien à voir à celle actuelle de la région
Parisienne J.
Je suis bien content de sortir du parc Borély et de ses virages qui nécessitent
de multiples relances.
Je
suis encore bien au moment d’arriver sur la corniche, le mistral présent la
veille est légèrement moins prononcé mais toujours en pleine face L. Je m ‘accroche à
la foulée d’un coureur sans dossard pour remonter vers le marégraphe. La montée
me fait perdre un temps assez précieux mais le moral est au beau fixe car je
continue de rattraper un bon paquet de coureurs. Le classement n’est clairement
pas mon objectif mais doubler fait un bien fou au moral…
L’arrivée
au palais du Pharo sonne les derniers km de la course, je sens que j’en ai
encore un peu sous la semelle. Je décide d’accélérer pour essayer de rattraper
le temps perdu dans la corniche. Je double et encourage la deuxième féminine,
le 20ème km en légère descente se fait sur une allure de 3’35 (plus
rapide que mon allure 10 km à Vincennes). Il y a une belle ambiance sur le
vieux port, dommage que ce ne soit pas comme cela tout le parcours. Je jette
mes dernières forces en maintenant l’allure et franchit la ligne en
1h21’05’’.
Je
suis tout de suite satisfait du chrono vu le parcours pas vraiment roulant et
le mistral omniprésent pendant la course. J’améliore ma marque de 1’22’’ en ayant
réalisé une journée running de 33 km (5 km échauffement + 21 du semi + 7 km de
décrassage). Pour tout vous dire, j’ai pas trop eu de mal à m’endormir ce
dimanche soir…
L'aboutissement des efforts...Un résultat satisfaisant gardé en mémoire...Bravo
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