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La Boucle de l'Eau




J’avais décidé de faire l’impasse sur le Semi-marathon de Paris, préférant privilégier le développement de mon indice endurance. Mais j’ai quand même incorporé une course dans mon plan d’entrainement : La Boucle de l’Eau, un 25 km parcourant les berges de Seine du Val-d’Oise et des Yvelines, un tracé sur lequel j’ai l’habitude de m’entrainer.

Mon objectif de cette première partie d’année étant le Marathon de Paris, j’ai intégré cette course dans mon plan d’entrainement lors de ma séance la plus longue de 2h30. Attention petit scarabée, pas question de « se cramer » en allant chercher un chrono à trois semaines du grand jour. Je savais qu’en respectant mon plan, il me faudrait environ 2h04-05 pour parcourir les 24,3 km que font réellement la course. Pour compenser les 25 minutes restantes, j’avais décidé de partir de chez moi en courant, la ligne étant à moins de 5 km de la maison !

Cette course était l’occasion de faire une grande répétition avant le D-Day, j’avais décidé de sortir le grand jeu : Gatosport comme repas du matin, test de la tenue de gladiateur (maillot, cuissard, chaussettes et chaussures), boisson d’attente… sans oublier l’alimentation en course (gourde avec eau + gels). L’horaire assez inhabituel (14h00) me laissait normalement le temps de faire une petite grasse matinée : réveil prévu vers 9h30. Perdu… je me réveille finalement à 7h00. Je passe le temps comme je peux, je suis bizarrement assez tendu. C’est assez inhabituel lors de mes courses (à part lors du Marathon de Paris 2014). Mieux vaut ça aujourd’hui que le 12 avril. Nous allons chercher les dossards vers 10h30 avec « Mlle Dossard 42195 » qui effectue aussi la course : j’aurai donc le n°416.
Vers 11h-11h30, j’engloutie mon Gatosport (choco-framboise MIAM) avec un thé, et accroche ensuite tranquillement mon dossard à mon maillot Free Runners. Je pars de chez moi vers 13h30 et dévale facilement les 4-5 km en endurance active jusqu’à la ligne de départ. Je retrouve sur place « Mlle Dossard 42195 » et deux amis : un qui nous suivra à vélo et un autre avec qui je ferai une partie de la course qui sera lui aussi accompagné par un copain (le pote du copain du cousin du meilleur ami : vous me suivez ?!).
Le départ est donné à 14h00, j’ai un peu de mal à me canaliser (premier km en 5 min) mais je mets un peu le frein et reviens à mon allure d’endurance active (entre 5’10 et 5’33 au km). Aucun souci lors des 7 km suivants, nous passons sur le pont de Maisons-Laffitte et nous courons le long de l’hippodrome (beurk l’odeur des écuries). Je suis avec l’ami qui effectue aujourd’hui sa distance la plus longue, nous discutons pas mal, il craint d’avoir du mal à finir la course. Je lui conseille de tenir mon rythme le plus longtemps possible. Je vois mon cardio augmenter légèrement à chaque fois que nous papotons : lors du Marathon, il faudra être concentré et ne pas parler pour s’économiser un maximum. Question alimentation et hydratation, j’ai fait le choix d’être à moitié autonome et je suis parti avec une gourde d’eau pleine que je réalimenterai lors de deux ravitaillements, et pour le solide, je prendrai trois gels Squeezy (deux d’endurance et un coup de fouet : un toutes les 35 minutes).

Passé ces 8 premiers km de course (déjà 13 en réel pour moi), je décide d’enclencher le mode « marathon » pendant de 2*30 minutes et passe donc sur 4’58 au km. Je ne ressens aucune gêne à maintenir l’allure pour l’instant, je suis encore frais. Je profite d’un ravito pour me recharger en eau,  un bénévole m’aidera même à verser l’eau dans ma gourde minimisant « l’arrêt au stand » : un grand MERCI. Nous nous retrouvons alors dans la plaine d’Achères, des grandes lignes droites avec un peu de vent où nous sommes en peloton assez réduit (3-4 personnes). Je sens mon copain faiblir de plus en plus et l’encourage à tenir le plus longtemps possible ; mon autre ami en vélo nous indique que « Mlle Dossard 42195 » est en pleine forme, elle tient son rythme de course, je suis assez satisfait, c’est moi qui l’ai plus ou moins coaché.

Une fois ma première partie de 30 minutes à allure marathon terminée, je repasse en endurance active pendant seulement 5 minutes. Je reprends ensuite mon rythme marathon, nous passons la seule petite difficulté : un pont piéton qui peut ressembler au tunnel que l’on rencontre sur le Marathon de Paris, cela fera malheureusement décrocher légèrement mon collègue de course qui ne recollera pas. A partir de maintenant, je serai majoritairement seul…

 Je passe le semi-marathon en 1h48min (17ème km de la Boucle de l’Eau : vous arrivez à suivre avec ce décalage ;)), je suis légèrement moins frais que je le voudrais à un passage semi lors d’un marathon : rien d’inquiétant. Je suis en pleine préparation et l’affutage fera son effet pour gagner ce petit plus le 12 avril. A vrai dire, je ressens plus une fatigue  psychologique que physique, je suis sur la partie du parcours que je connais sur le bout des doigts (de pieds :D). Je m’y entraine chaque semaines, et là, à part le dossard, il n’y a pas grande différence ! Je profite d’un ravitaillement pour refaire le plein en eau même si j’ai l’impression d’avoir un peu trop bu pour l’instant. Côté solide : aucun souci. Je valide cette stratégie pour Paris.

Plus les kilomètres défilent, plus je double, je suis pourtant revenu en endurance active. Un des coureurs de la course me signale qu’il n’en peut plus, je l’encourage et lui dis qu’il ne reste que 3 km, ce n’est pas le moment d’abandonner. Je vois l’arrivée au loin, je suis en roue libre, je sais que vais finir entre 2h04 et 2h05. Je croise le copain à vélo qui me signale que « Mlle Dossard 42195 » a accéléré la cadence, je suis content : pari réussi pour elle. Mais je reste vigilent car les derniers mètres se font sur de l’herbe, il y a quelques racines d’arbres, pas le moment de chuter bêtement et de finir dans la Seine !

Je franchis la ligne en 02:04:06 soit 4 minutes de plus que l’année dernière mais je l’avais couru à fond pour… le payer trois semaines plus tard sur le Marathon de Paris. Je suis satisfait, 4 minutes, ce n’est pas grand-chose, surtout que j’ai aussi couru 5 km de plus et que je suis resté sage. Je me sens meilleur/plus fort que l’année dernière, c’est toujours plaisant. J’attends au ravitaillement (en me goinfrant d’un sandwich de charcuterie…) mon pote qui finira en 02h09 et « Mlle dossard 42195 » qui ponctuera sa course en 02h16. Elle explose au passage son record au semi de 7 min…

Le bilan de la course/sortie longue est assez positif, c’est toujours sympa de remettre un dossard. De plus, cette course a pour objectif de récolter des fonds  pour des centres d’accueil de jour des malades d’Alzheimer. Physiquement, je n’ai pas l’impression d’avoir effectué 30 km, même si une crampe s’amusera de moi en conduisant lors du chemin retour. Ces bonnes dispositions se vérifieront à J+1 car je n’ai presque pas eu de courbatures, c’est la première fois que cela m’arrive sur une sortie aussi longue…

Rendez-vous le 12 avril…


2 commentaires:

  1. bravo ) et ça sent bon le marathon au top le 12 avril...

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    1. Merci ;),les voyants sont au vert pour l'instant.
      Mais je crains toujours le Marathon... on sait jamais à quoi s'attendre!

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