J’attaque mon 3ème Paris-Versailles en plein
milieu de ma préparation pour le Marathon de New-York. Malgré un fort
kilométrage ces dix derniers jours (165 km), je viens clairement dans le but de
pulvériser mon précédent record…
Pour avoir un peu de fraicheur, j’ai profité de cette course
pour tester jeudi la cryothérapie (compte-rendu prochainement). Le but étant de
tout donner sur cette course que j’adore (mon tout premier dossard était PV
2013) et de passer sous les 1h10 pour un précèdent record de 1h18 et 49s.
Le réveil du dimanche matin sonne assez tôt, tout est comme
d’habitude bien calé : Gateausport, douche, enfilage de la tenue… Nous
partons donc avec Madame déposer la voiture à Versailles et prendre le RER. Je
profite du trajet de la voiture au RER pour faire la première partie
d’échauffement. Ahhhh ! J’avais oublié de vous préciser, je dois effectuer
dans la journée 2h20 de séance au total en décomposant un échauffement puis
Paris-Versailles et pour finir un long décrassage. Une fois arrivé au pied de
la Tour Eiffel, Madame dépose son sac et je profite de cette attente pour
continuer de m’échauffer. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la ligne de
départ. Mauvaise surprise, malgré notre arrivée assez matinale, il y a déjà
beaucoup de monde et je me rends compte que je risque de devoir doubler
beaucoup de monde si je veux réussir à faire moins de 1h10. Dans le sas dans
lequel nous attendrons une heure, je pense aux copains de la team JCS qui sont
sur le Marathon de Berlin. Le départ des élites est donné à 10h, nous
franchissons pour notre part la ligne vers
10h15.
Je pars de tout de suite à un rythme de 4’05/km, je veux
tenir cette allure sur le plat puis éviter de me mettre dans le rouge dans la
montée, sans perdre trop de temps. Quelques centaines de mètres après la ligne
départ, j’entends les encouragements de Jean-Marc et Laetitia du club Free
Runners. Je double énormément, je sais qu’il va falloir dépasser un maximum de
monde avant la côte des gardes, après la route sera beaucoup moins large. Je
passe les premiers kilomètres sans aucuns soucis, j’ai les jambes légères.
J’arrive au pied de la difficulté du jour, j’en profite pour m’hydrater. Je
maintiens un bon rythme dans la montée, le travail en côtes effectué chaque
samedi paye. Je jette un coup d’œil sur la montre et cela confirme mon
impression, j’avale la côte des gardes à 12km/h. Il est par contre tout de
suite plus difficile de doubler à cause de la chaussée plus restreinte, je dois
souvent relancer. Cette fameuse côte se décompose en deux parties avec un léger
faux-plat au milieu. Je profite de ce dernier pour remettre un léger coup
d’accélérateur avant d’attaquer la seconde partie. Je suis toujours en jambe
mais sens la chaleur monter, je continue de m’hydrater. Je passe la seconde
partie de la côte sans encombre, je franchis le kilomètre 8 qui signifie la fin
de cette difficulté. Je sais déjà à ce moment que je serai sous les 1h10 :
j’ai pris moins de 35 min pour franchir ces 8 km et je sais que la seconde
partie de la course est plus roulante.
Je réattaque maintenant pour retrouver mon allure de 4’05,
je suis bien et continue à doubler énormément, je dépasse aussi quelques joëlettes
et en profite pour les encourager. J’adore cette partie du parcours qui est une
succession de plat et de légères montées / descentes, je me sens comme un
« puncher » et accélère dès que je le peux. Les kilomètres défilent
vite et je suis toujours bien, je m’approche de la dernière difficulté de la
journée avec la côte du cimetière. J’essaye de ne pas perdre de rythme quitte à
me mettre un peu dans le rouge, je sais que nous sommes proche la ligne
d’arrivée. Après avoir franchi cette montée, je ré-accélère, et tiens toujours
mon allure de 4’05. Je décide alors de lâcher ce qui me reste « dans le
sac » lors des deux derniers kilomètres. Dernière ligne droite qui amène
vers le château de Versailles, j’essaye de faire bonne figure devant les
photographes… Je franchis la ligne d’arrivée, je stop machinalement la montre.
Il me faut quelques secondes avant d’avoir l’esprit de regarder le
chrono : 01:07:20. Heureux, je bats mon record de plus de 11 minutes.
Je récupère quelques mètres plus loin ma médaille auprès des
scouts, j’entends alors Clémence alias Runninglicious qui m’appelle.
Elle est partie en sas préférentiel et vient aussi de battre son record. Nous
faisons un bilan rapide de la course. Je suis content d’avoir fait ce super
chrono mais pas non plus étonné, c’est dans la continuité des 10k l’Equipe et du gros travail de la préparation. J’en profite pour prendre
connaissance des chronos des copains à Berlin, je suis impressionné des résultats
de la team JCS (BabaJC, Eucles, Londs, GuillaumeRunner et Weimar). Mais forcément un peu déçu pour Julien qui abandonne
malheureusement sur blessure.
Pas non plus trop le temps de gamberger, je dois repartir
courir 55 minutes. L’objectif, c’est le Marathon de New-York, pas ce
Paris-Versailles…
Chapeau Thibault, c'est franchement un super chrono surtout en ne partant pas devant et dans un contexte de préparation.
RépondreSupprimerTu tiens le bon bout tu vas t'étonner à NYC tu vas voir !
Merci Guillaume, je suis très satisfait de ce chrono. Ça fait aussi beaucoup de bien à la confiance. J’espère à mon niveau pouvoir faire une aussi belle performance que toi. J'attends ton récit avec impatience ;)
Supprimer11 minutes de mieux, c'est tous simplement grandiose... Bravo à toi et bonne continuation.
RépondreSupprimerMerci Rohnny. Bonne continuation aussi :)
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