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Semi de Paris: un chrono inespéré

8h, je viens de retrouver Matthieu de la DreamTeam. Nous rejoignons Guillaume et Lorène pour nous échauffer. Le semi de Paris intervient pour la plupart d’entre nous en plein milieu de préparation marathon. J’ai validé hier avec le coach l’allure de la course : ce sera entre 3’55-3’58/ km. Je lui annonce tout de suite que si je tiens l’allure la plus rapide soit un peu moins de 1h23, ce sera champagne…

J’ai la chance d’avoir accès au SAS préférentiel, je croise Florian, EuclèsRunner et quelques visages bien familiers des courses parisiennes. Le départ est donné à 9h00, presque aucune bousculade, le départ est assez rapide et très fluide. J’arrive à rester à proximité de Guillaume, je suis à l’aise sur l’allure 3’55, le cardio est bas pour l’instant.
Nous croisons à plusieurs reprises le coach BabaJC qui est en vélo.  La ballade parisienne nous emmène vers Nation, je reconnais parfaitement le parcours car il ressemble drôlement à celui des 10 km l’Equipe et du marathon de Paris. Nous passons le 5ème km en 19’35, timing parfait.

Je suis par contre assez étonné par la masse de coureur qui m’a doublé lors de ces premiers kilomètres. Je sais que j’ai fait le bon choix en restant prudent. Nous prenons la direction de la place de Bastille, il y a un léger vent de face et le coach me dit de rester bien à l’abri des autres coureurs pour éviter de me fatiguer inutilement. Nous passons pour la première fois à la Bastille, le public est nombreux à cet endroit. Je commence à me retourner pour essayer de trouver Guillaume, il me semble qu’il est derrière moi mais je ne suis pas certain sur le coup. Maintenant, je vais faire course seul.  Je profite du léger faut plat descendant vers l’hôtel de ville pour grappiller quelques secondes et faire légèrement descendre le cardio.  Je commence à avoir chaud et enlève mon cache cou et mes gants que je coince dans mon short.
Je passe le 10ème km en 39’07 soit 19’32 / 5km, je suis bien et je n’ai aucun signe de défaillance. Je recroise JC et… perd un gant sur le bord de la route. Tant pis, je ne m’arrête pas, je décide alors de jeter le second… 400 mètres plus loin, je vois JC arriver avec mon gant. Je lui signale que je viens de jeter le second. Son visage en dit long sur ce qu’il pense de la situation J…. Je repasse pour la seconde fois sur la place de Bastille et remonte l’avenue Daumesnil, je commence à doubler énormément ; je rejoins au fur et à mesure des groupes de 5-6 coureurs. Le 13ème km annonce le début des difficultés de la journée : une montée de quelques centaines de mètres suivi d’un long faut plat montant de 3 km. La cote est avalée facilement mais je sens que je commence à puiser dans mes réserves sur le faux plat montant.

Le 15ème km est franchi en 58’54 soit 19’47/ 5km, je sais que c’est le moment critique d’un semi marathon. Cela fait longtemps que j’ai parcouru en compétition cette distance (11/2014 : semi de Boulogne en 1h39) mais les sensations me sont toujours familières. Je décide alors de ravitailler et de prendre mon gel pour relancer la machine.  Je m’accroche et résiste en pensant au 18ème km, je sais que ce sera l’inverse ensuite avec un faux plat descendant.  Je suis esseulé entre deux groupes de coureurs, le 18ème km arrive enfin et je recroise JC qui m’accompagnera en vélo jusqu’à la fin.
Ses encouragements me font alors énormément de bien. J’en profite pour tout donner et rattrape énormément de monde. Je me rends compte que je suis à mon allure 10k (3’48/km), je suis rempli d’adrénaline… J’ai l’impression d’être un coureur du « Tour de France » accompagné de son directeur sportif. JC me demande d’essayer de relâcher le haut du corps. Pas si facile alors que je suis à bloc. Je suis étonné par le finish que je suis en train de réaliser alors que je rencontrais quelques difficultés 2 km avant. Le passage au 20ème km se fait en 1h18’19. Je sais que le pari est réussi et que je serai en dessous des 1h23. Reste plus maintenant à conclure en essayant de grappiller quelques secondes. Je vois l’arche de l’arrivée, je lance un dernier sprint et stoppe le chrono.

01:22:27, incroyable. J’espérais être proche des 1h23 mais de là à passer en dessous alors que je suis en pleine préparation marathon. Je file alors tout de suite vers le vestiaire pour me changer. Je croise devant le château de Vincennes EuclèsRunner qui vient de faire 1h15 et un magnifique « top 100 ». Puis Guillaume qui a aussi battu son record sur la distance en 1h24.  

Après quelques bavardages, je retrouve JC pour un décrassage de 40’, pas le temps de se reposer, le véritable objectif est le 10 avril…

4 commentaires:

  1. Juste BRAVO à toi pour ce superbe chrono. Bonne continuation de préparation pour le marathon.

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    1. Merci Rohnny, on est dans le "money-time" de la préparation, je vais tout donner.

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